Naïssam Jalal - Om Al Aagayeb
Origine : France - Syrie - Egypte
Artistes
À propos
J’ai vécu au Caire de 19 à 22 ans, une vie libre, magnifique et à la fois extrêmement douloureuse. Trois années d’expériences intenses et décisives. Le Caire m’a nourrie, m’a rejetée, m’a recueillie. J’y ai rencontré la violence de nouveau, la haine, la joie, l’amour, la foi et le rire légendaire de son peuple blessé. J’ai quitté le Caire en 2006. À la fois construite et démolie. J’ai claqué la porte de l’Égypte, enfermant tous les souvenirs, lumineux, douloureux.
En novembre 2016, à Paris, j’ai revu Abdo Dagher, mon maitre, celui qui fut entre autre le violoniste d’Oum Kalthoum, mort depuis des suites du covid. La porte s’est rouverte, la blessure aussi. Jour et nuit, les souvenirs se sont déversés sur mon esprit éveillé ou endormi, sans que je puisse leur échapper. Souvent, je me voyais dans des rues que j’avais arpentées de long en large, mais j’étais incapable d’en voir le bout, de savoir où elles menaient. J’ai décidé de retourner au Caire. J’étais à la fois impatiente et terrorisée à l’idée de revoir cette ville. Au bout de ces chemins, il y avait mes fantômes, je devais leur faire face. J’ai écrit le répertoire de cet album entre novembre 2016 et avril 2017 en me fondant sur mes souvenirs, la mémoire de mes sensations. Les thèmes se déversaient, coulaient de ma voix, de mes doigts comme des évidences.
Un lien profond et indescriptible me lie à l’Égypte. Ce répertoire raconte l’histoire de ce lien. C’est une histoire intime, un acte de réconciliation. Je vais remonter ce répertoire avec une équipe de musiciens égyptiens et syriens vivant en France pour redonner vie à cette musique qui n’a été jouée que deux fois sur scène.
A propos de l'album.
Enregistré au Caire avec 13 musiciens Égyptiens, dont certains comptent parmi les plus grands noms de la musique égyptienne classique, cet opus de Naïssam Jalal est une déambulation dans l’Égypte musicale d’hier et d’aujourd’hui, un récit personnel et introspectif, un petit bijou de vie et de poésie.
« Avec ce septième album, enregistré au Caire en 2017 en compagnie de treize musiciens et chanteurs égyptiens remarquables, la flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal, raconte une succession de petites histoires, de ressentis, de lumières et de parfums, une déambulation constellée de tendresse. » Le Monde – Patrick Labesse
« On ne peut qu’être chamboulé par un tel disque, qui parvient à la fois à se révéler très personnel et à parler à quiconque est doté d’oreille et d’empathie. A tous ceux qui ont connu l’arrachement et la découverte de l’altérité. Une œuvre à la beauté calme et troublante. » Citizen Jazz – Franpi Barriaux (Album « Elu »)
« Dans cet album 100% égyptien, Naïssam Jalal dessine les contours et les paysages de la grammaire musicale égyptienne, tout en y apportant une poésie et une profondeur unique qui transcende les âmes, les genres et les protocoles. » Pan African Music – Elodie Maillot
« Om Al Aagayeb n’est pas seulement un beau disque, c’est une œuvre forte et envoûtante. Sa seule écoute suffit à enrichir une journée. Les compositions, les voix, les instruments, la façon dont ils dialoguent, dont ils se respectent et se tournent ensemble vers la lumière et nous guident vers la plénitude. » Qobuz – Benjamin Mimimum