Fidel Fourneyron

Origine : France

Révélé en tant que leader à la tête du trio Un Poco Loco, le jeune tromboniste n'arrête pas de surprendre par son audace et son imagination au fil des projets qu'il présente.

Distinctions

Les Victoires du Jazz 2019
Fidel Fourneyron

À propos

Fidel Fourneyron a su se constituer un style singulier et immédiatement reconnaissable, évoluant dans un univers résolument post-jazz et ouvert sur les musiques d'aujourd'hui. Fidel Fourneyron est désormais une voix qui compte sur la scène du jazz contemporain. Il est lauréat des Victoires du Jazz 2019.

Artiste en résidence à la Dynamo de Banlieues Bleues en 2017
Artiste associé au Petit Faucheux en 2018 et 2019.
En résidence à Jazz sous les Pommiers en 2020-2023
Artiste associé à La Barbacane, scène conventionnée musique à Beynes en 2020-2023

D'origine aquitaine, Fidel Fourneyron s'installe à Paris en 2006 pour compléter sa formation dans la classe de jazz et musiques improvisées du Conservatoire ; il y fait des rencontres déterminantes pour ses choix esthétiques et ses collaborations futures. Exemple de l'ouverture d'esprit des jeunes musiciens actuels, sa palette va du swing des années 1920 (Umlaut big band) aux musiques contemporaines.

Repéré par les plus grands noms du jazz contemporains (notamment Marc Ducret), il rejoint en 2014 l'Orchestre National de Jazz d'Olivier Benoit : le moment est venu pour Fidel de donner vie à ses propres formations.

Son trio Un Poco Loco revisite avec finesse et fantaisie les standards des années 50. Le groupe sort son premier album éponyme sur le label Umlaut Records en novembre 2014 ; il est sélectionné au programme Jazz Migration pour l'année 2016. Leur deuxième album « Feelin' Pretty », relecture inattendue de la mythique comédie musicale West Side Story, est sorti au printemps 2017. Le trio a déjà donné près de 100 concerts et travaille sur sa prochaine création « Ornithologie » autour de Charlie Parker.

Se produisant également en solo, Fidel a enregistré le disque High Fidelity paru en 2015.

Son nouveau trio Animal, avec Joachim Florent à la contrebasse et Sylvain Darrifourcq à la batterie, publie sur ONJazz Records un premier album remarqué en mai 2018 (FFF Télérama, CHOC Jazz Magazine, Indispensable Jazz News, Elu Citizen Jazz...).

Enfin il est à l'origine de ¿ Que Vola ?, création d'envergure provoquant la rencontre en grand orchestre de trois étoiles montantes de la rumba de La Havane avec sa génération de jazzmen et improvisateurs français. Le projet créé en mars 2017 au festival Banlieues Bleues a déjà été joué à 20 reprises. Un album est à paraitre sur le label No Format ! en janvier 2019.

Soliste et compositeur reconnu mais aussi pédagogue demandé (PESM de Dijon, PESM de Poitiers, Cité de la Musique à Marseille, Martinique Brass Band...), Fidel dirige également depuis septembre 2014 la Fanfare au Carreau, orchestre amateur de 50 musiciens en résidence au Carreau du Temple pour lequel il écrit un répertoire original.

En 2015 il implante dans les Landes, sa région d'origine, la compagnie Uqbar, qui a pour but de permettre la production de ses projets.

Artiste en résidence à la Dynamo de Banlieues Bleues en 2017, Fidel est artiste associé au Petit Faucheux en 2018 et 2019.

Liens externes :

Website Facebook

Projets associés

Line-up : Emma Lamadji - chant, Fidel Fourneyron - trombone, Clément Janinet - violon, Vassilena Serafimova - marimba, percussions, Thibaud Soulas - contrebasse, Melissa Hié - Djembé, balafon, percussions, Ophélia Hié - Balafon, doums, percussions

Fidel Fourneyron crée un concert de Jazz Panafricain sur des textes d'auteurs et autrices issues de la littérature Panafricaine qui vient explorer la question de la Diaspora. Bengue porte des récits différents et donne à entendre des langues riches. La base du septet repose sur les percussions et la belle gémellité des balafons des soeurs Hié et du marimba de Vassilena Serafimova.

Pour cette création Fidel Fourneyron, en résidence pour 3 ans à Jazz sous les Pommiers, a commandé des textes à de jeunes autrices et auteurs (Penda Diouf, James Noël, Blick Bassy...) en qui résonne l'histoire et les problématiques de la diaspora.

Dans ce songbook porté par la chanteuse Emma Lamadji, chaque chanson, en français, bassa, sango, wolof, créole, noushi, lingala... fait découvrir au spectateur un éclairage différent, une histoire particulière. L'inventivité et la finesse de l'écriture orchestrale de Fidel tissent des liens invisibles entre ces textes pour faire entendre une réelle polyphonie de l'Afropéanité, en écho à la richesse des timbres de l'orchestre où se mêlent voix, balafons, marimba, percussions, violon, contrebasse et trombone.

Découvrir Bengue

Line-up : Fidel Fourneyron - trombone, Quentin Ghomari - trompette, Fanny Meteier - tuba, Fabrizio Rat - claviers, Héloïse Divilly - batterie

Combien de tours du monde ont fait les fanfares depuis leur enfance sous les kiosques de la belle époque ? Si les instruments sont toujours peu ou prou les mêmes, il est fascinant de percevoir toute l’histoire d’un peuple aux premiers sons de ses brass bands, qu’ils soient néo-orléanais, balkaniques, sardes, béninois ou catalans.

Fidel Fourneyron, en voila bien un qu’on aimerait entendre donner sa version des faits. Si son imaginaire prolifique s’est déjà nourri de thématiques aussi diverses que le be-bop, le conte médiéval, les musiques afro, cubaines… Fidel, pourtant élevé aux fanfares, n’avait encore jamais astiqué les cuivres.

Il les explore ici à travers le prisme des synthétiseurs de Fabrizio Rat, convoquant Wendy Carlos autant que Lester Bowie. La rythmique aux accents réunionnais d’Héloïse Divilly est une autre ouverture des possibles. Quant aux pavillons (bells) de Quentin Ghomari et Fanny Meteier qui mèneront la danse à ses côtés, ils ont séduit Fidel par la beauté sans artifice de leur phrasé, la rondeur de leur son. Une nouvelle idée du genre, dans une forme essentielle et renouvelée, sans fanfaronnade.

 

Découvrir Fidel Fourneyron "Bell" brass band

Line-up : Fidel Fourneyron - Trombone, compositions Thibaud Soulas - Contrebasse Antoine Paganotti - Batterie

Oko est l’orisha qu’invoquent les Yoruba pour lui demander prodigalité, abondance et fertilité. 

Fidel Fourneyron a choisi l’étude du panthéon yoruba (dont la vivacité dans la diaspora afro-acraibéenne est à la source d’une incroyable créativité musicale) comme axe pour nourrir son imaginaire et continuer à développer l’esthétique d’un retour aux sources du jazz. Né de la rencontre entre les traditions mélodiques et rythmiques arrachées à l’Afrique et le langage harmonique européen, le jazz, pour Fidel Fourneyron, tire sa force essentielle de ses racines africaines. 

L’idée de ce nouveau trio est de continuer en petite formation le travail initié en grand ensemble avec Que Vola, puis Bengue : une musique prenant la mélodie et ses appuis rythmiques comme point de départ pour le jeu collectif. Dans ce trio épuré, sans instrument polyphonique, tout part de la rencontre entre les tambours et le chant. Tout en s’autorisant des mises en perspectives harmoniques et formelles puisées dans les musiques européennes contemporaines, c’est bien en creusant la terre que le groupe va puiser sa force. 

Instuments telluriques par excellence, la batterie d’Antoine Paganotti et la contrebasse de Thibaud Soulas sont les fondations de la musique de Oko, sur laquelle plane le souffle chaud du trombone de Fidel Fourneyron.

Découvrir Fidel Fourneyron OKO trio

Line-up : Fidel Fourneyron : trombone - Geoffroy Gesser saxophone, clarinette -Sébastien Béliah contrebasse

Après l'éponyme Un Poco Loco et Feelin' Pretty consacré au West Side Story de Leonard Bernstein, Fidel Fourneyron, Sébastien Beliah et Geoffroy Gesser ont déjà affirmé une identité musicale forte, démontrant si besoin que les traditions n'étaient pas moins honorées dans la liberté. La critique ne s'y est pas trompée (avec notamment une victoire au prestigieux concours Jazz Migration) ; le public encore moins. Pour ce troisième album, le trio remet le couvert avec un nouveau répertoire illustre à réinventer, celui de Charlie Parker !

Découvrir Fidel Fourneyron "Un Poco Loco"

Line-up : Fidel Fourneyron - trombone

De Charlie Parker à John Coltrane en passant par Duke Ellington, Lester Young, Cole Porter ou encore George Gershwin, Fidel Fourneyron revisite pour nous en solo les grands standards du jazz, connus ou moins connus.

Du fond de la Chapelle des Unelles, le tromboniste s’avance doucement jusqu’aux marches qui mènent à l’autel. C’est assurément pour lui l’instant le plus solitaire du concert. Il démarre sur quelques notes tenues, longues, qui profitent de la belle réverbération naturelle du lieu. Au bout de quelques mesures d’improvisation, une mélodie familière surgit et l’on reconnaît le fameux negro spiritual Nobody Knows The Trouble I’ve Seen datant de période de l’esclavage, un thème popularisé par Louis Armstrong. Le titre suivant, Dinah, sur un tempo plus enlevé, était d’ailleurs également au répertoire du trompettiste. Fidel Fourneyron n’est finalement pas si seul que cela cet après-midi : il y a l’acoustique du lieu, avec laquelle il doit jouer, mais également le public, particulièrement attentif et concentré.

Il y avait un véritable défi à se présenter ainsi en solo, “sans filet”, et le tromboniste réussit ici le pari de rester toujours musical, arrivant à faire entendre les harmonies sous-jacentes des thèmes au travers de son jeu riche et inventif, tirant parti également de toutes les sonorités de l’instrument : sourdines, effets de growl, doubles notes, tout en évitant les effets surjoués… Il réussit même, sur East St Louis Toodle Oo, à faire sonner son trombone comme une guitare saturée, jouant sur un mélange subtil de glissando et de vibrato. Avec la très belle mélodie de The Man I love, il nous fait entendre de manière encore plus sensible et subtile la “voix » de son instrument. On a plaisir à reconnaître au bout de quelques mesures des thèmes familiers, de Tea for Two à  Afro Blue. L’émotion est là, aussi, notamment sur le très joli Chelsea Bridge de Duke Ellington, où la sourdine donne une tonalité particulièrement rêveuse à la musique.

Avec humour, à la fin du concert, Fidel Fourneyron remercie le public, je cite : “d’avoir eu la gentillesse, que dis-je, le courage d’être venus”. Les spectateurs en question, de toute évidence, étaient ravis de l’expérience, et le tromboniste leur offre en rappel une version extrêmement brillante de Tico Tico.

Stéphane Barthod

Découvrir Fidel Fourneyron solo

Médiathèque